À Killian
Il a fallu quelques secondes
Pour deux vies faire basculer.
Et les enfants à la ronde
Leurs yeux ont écarquillé.
Des coups de poing ont suffi
Pour te faire à terre tomber
Des mains t'ont enlevé la vie
Et tu gisais inanimé.
Dans la cour toute ensoleillée
Tes camarades n'ont pas saisi
Que rien n' pouvait te ramener
T’ étais déjà “au loin” parti.
Ton agresseur et ses mains nues
N'a pu d'abord réaliser
Qu'sa vie était alors fichue
Il avait l'air tout hébété.
Pour tes copains traumatisés
Aux jeux vidéos aguerris
Le virtuel devint réalité
À terre s'est arrêtée ta Vie.
Plus de sourire, plus de couleur
Sur ton visage si innocent
Il était blanc à en faire peur
Tu gisais là paisiblement.
Peu avant tu poursuivais
Avec la force de tes treize ans
Un ballon, et tu driblais,
À fond ta jeunesse vivant.
Deux âmes se sont perdues :
L'une, son envol a commencé
Tel un papillon dans les nues
De tous les maux s'est libérée.
L'autre se cognera longtemps
Contre les grilles de son enfer
Pour un instant d'égarement
Combien de jours à s’en défaire ?