"Les buans de Noa"
La féerie de l'automne, aux couleurs mordorées
A fait place aux arbres, qui, fantasmagoriques
Tendent leurs bras noueux et décharnés
Vers le ciel lançant leur chant pathétique.
Ce matin, le brouillard les a avalé
Pas un bruit. Même le vent
Tourbillonnant sans les ménager
S'est arrêté pour le moment
Auprès de l'âtre, dans les maisons,
Une douce chaleur se répand.
Des âmes remuant les tisons
S'affairent car il est temps
Temps de se préparer pour affronter
Le froid qui, dehors, régnant
Leur véhicule a embué
Il leur faut prendre le volant
Entrer dans l'habitacle, le contact déclencher
Allumer leurs phares pour être vus
Sur la route brumeuse s'engager
Et rouler sur le bitume nu
Ils n'auront pas eu le temps
De s'émerveiller des perles de rosée
Tels d'éphémères diamants
Pendants des branches dénudées
kaky