M'envoler
Le jour où je ne serai plus, que mes paupières se fermeront,
Que mon souffle s'éteindra et mes traits se détendront,
Laissez-moi m'envoler tel, dans le ciel, un papillon.
Ne pleurez pas : je serai à jamais délivrée
De ce corps trop souvent mal supporté
Je veux que mon âme en soit délivrée.
Une supplique cependant : laissez-lui le temps
De le quitter avant l'enfermement :
Placez mon enveloppe en plein vent.
Pas de linceul, ni de cercueil, je vous en supplie
Ne m'enterrez-pas, mais portez mon corps sans vie
Jusqu'au crématorium à la tombée de la nuit.
Mes cendres, vous les répandrez dans l'Océan
Au lieu dit Keroyal en plage de Damgan :
Ainsi je rejoindrai cette mer que j'aime tant.
Si par bonheur un goéland surgit alors sans gare crier,
Pour vous sera le signe que je me suis envolée
Heureuse, dansant, riant, dans l'azur étoilé.
kaky